L'essentiel
La vache et le chevalier a pour vocation d’apporter une aide aux enfants sourds dans leur maîtrise de la langue française. Le dévédérom est conçu autour d’une histoire transposée en trois niveaux de langue, qui permet aux enfants une progression par paliers.
Description
L’histoire de "La vache et le chevalier" et les parties annexes du dévédérom sont sous-titrées, codées en LPC, signées (pour le premier niveau de la langue uniquement) et illustrées de nombreux visuels aidant à la compréhension.
Une partie lexicale et syntaxique se référant à l’histoire ainsi qu’un thème développé sur "l’ombre et la lumière" sont proposés sur la partie interactive du dévédérom.
Les options disponibles sur le dévédérom en font une application très modulable selon les compétences de l’enfant sourd.
Il est aussi bien lisible sur PC que sur un lecteur de dévédérom de salon.
L'intérêt des histoires pour les enfants sourds
Un enfant sourd profond ou malentendant a le même potentiel imaginatif que les autres enfants. Cependant, il n'a pas pu recevoir la même quantité de récits, ni des récits d'une complexité aussi importante.
Les enfants sourds qui présentent un déficit dans leur compréhension de la langue, sont soumis très souvent à des messages utiles et courts. Par commodité, nous simplifions nos messages, nous focalisons nos efforts sur des aspects pratiques. Les enfants sourds peuvent avoir une perception du langage qui n'englobe pas toute sa dimension de création et de liberté.
Une histoire comporte plus de complexités linguistiques qu'un discours oral, et le récit d'une histoire est généralement plus structuré. Un récit permet de se familiariser avec la narration. Or, même très simplement, un enfant sourd profond ou malentendant doit être en mesure de raconter des événements : il expérimente de nouvelles formes langagières, il structure sa pensée.
Les répétitions :
Les répétions sont bénéfiques aux enfants, et particulièrement aux enfants sourds. Dès lors, il n'est sans doute pas inutile de présenter l'histoire plusieurs fois à l'élève sourd. L'histoire peut être présentée dans son entier, éventuellement avec des niveaux différents, mais en prévenant l'enfant d'une différence. L'histoire peut aussi être visionnée par séquences de 2 chapitres, en remontrant le dernier chapitre vu, à la séance suivante. L'enseignant peut aussi poser des questions sur les événements passés et les événements à venir. Le récit répété permet à l'élève sourd d'intégrer un vocabulaire riche et des modèles de langue élaborés.
Les visuels de l'histoire :
Les visuels servent à illustrer précisément les actions ou les événements racontés dans le texte. L'élève sourd peut verbaliser ce qu'il comprend à partir de l'image, aidé en cela de ce qu'il a compris du récit. Il peut nommer les personnages, les lieux, le temps, les objets, les actions… et s'il désigne quand il ne sait pas quel terme employer, le professionnel pourra l'aider à trouver le mot juste ou la phrase adéquate.
Les échanges verbaux :
Des remarques ou des questions peuvent stimuler l'imaginaire des enfants sourds et les aider à exprimer leurs idées : où est parti Cavalo ?… saurais-tu faire du feu dans une grotte ? crois-tu qu'il y ait d'autres monstres dans la forêt ?... as-tu remarqué les papillons bleu saphir qui mènent au trésor ?...
Il est essentiel pour ces enfants sourds que le langage leur apporte des moyens de vivre des situations fictives et leur donne la possibilité de s'identifier à des personnages inventés. L'accès à l'imaginaire, ouvre des horizons à tous les enfants, il donne une autre dimension à leur vie.
Les spécificités d’un élève sourd
Très souvent, l’enfant sourd profond ou malentendant a commencé à recevoir des informations langagières avec plusieurs années de décalage par rapport aux enfants de son âge. Il ne faut pas perdre cela de vue, et il faut donc donner le temps à l’enfant sourd profond ou malentendant de rattraper son retard. Nous ne devons pas oublier non plus que cet enfant va construire sa langue avec des lacunes, du fait de son handicap auditif toujours présent.
Un enfant sourd profond ou malentendant ne perçoit pas la langue orale ou il la perçoit déformée, et de façon parcellaire. Quand il a une récupération auditive suffisante, l’enfant sourd profond ou malentendant entend correctement certaines paroles mais il ne les comprend pas toujours. Il peut manquer de vocabulaire, ne pas reconnaître les mots dont la forme a changé (en conjugaison par exemple), être mis en difficulté par une syntaxe de phrase qu’il n’a pas l’habitude de rencontrer : entendre ne signifie pas comprendre.
Malgré son handicap, un enfant sourd profond ou malentendant est capable de maîtriser la langue française, même si il n’a pas la même progression que les enfants entendants dans cet apprentissage. Peu à peu, en acquérant la langue française, il sera en mesure de mieux comprendre ce qu’il entend. Les premières années sont particulièrement difficiles. Mieux il comprendra les messages oraux, plus il aura de facilité à comprendre ce qu’il lit. Au fil des ans, la lecture sera pour l’élève sourd, une aide précieuse et une source d’information fiable. La maîtrise de la langue française, orale et écrite, est l’enjeu majeur pour un enfant sourd profond ou malentendant.
Certains enfants sourds (surdité moyenne ou surdité sévère) semblent ne pas avoir de retard de langue. Il est tout de même préconisé de rester vigilant, car le handicap est réel. Ces enfants sont privés d’une part des informations données, et ils ne reçoivent pas la même quantité de modèles linguistiques. Eux-mêmes, n’ont pas toujours conscience de ce qui leur fait défaut. Ces enfants peuvent faire « illusion », mais ils nécessitent une observation fine. Ce qui peut être pris comme un manque d’attention, est souvent dû à leur réception d’un message flou et donc mal mémorisé.
Details
Système d'exploitation :
- Windows
Formats disponibles :
- CD-Rom